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Publié : 10 avril 2014
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Les 70 ans de la libération de la Haute-Savoie : une priorité de l’Éducation nationale ?

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« La culture humaniste a pour objectif d’ouvrir l’esprit des élèves à la diversité et à l’évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts. Elle contribue donc à la formation de la personne et du citoyen ».
Je ne fais ici que reprendre l’introduction de nos programmes d’enseignement pour illustrer à quel point le projet auquel nous voulons vous associer tout au cours de cette année s’inscrit dans cette ambition qui va largement dépasser une commémoration événementielle pour aller pointer l’horizon de l’avenir dont nos élèves seront les bâtisseurs.

Il est devenu banal de convoquer « le devoir de mémoire ». Arrêtons-nous un instant sur cette expression pour en éclairer la double acception. Oui, il est important de connaître le passé, de fixer quelques dates dans une commémoration partagée et symbolique, c’est la dimension du souvenir du devoir de mémoire, et honorer puissants et anonymes qui ont su rester debouts devant l’impensable, l’indicible.
Mais, plus encore, c’est « maintenir présent à l’esprit de tous, donner les clés de compréhension » pour empêcher que l’histoire ne bégaie. Telle est la plus forte dimension du devoir de mémoire.

L’éducation à la paix en constitue l’autre versant et le prolongement dynamique de cette volonté de donner à nos élèves les bases de cette citoyenneté individuelle et européenne qui reste largement à construire.
Si l’antiquité, j’en suis persuadée révèle les partis pris de notre modernité, l’étude de cette période
historique, doit nous aider à être à la hauteur de nos conceptions humanistes.

Voilà pourquoi nous sommes pleinement dans notre rôle d’enseignant et d’éducateur lorsque nous vous entraînons sur ces chemins de la mémoire, dans l’étude d’oeuvres littéraires ou d’arts, dans le partage de chants et la compréhension des faits historiques.
Voilà pourquoi nous vous engageons dans des rencontres avec différentes acteurs, avec des témoins, des associations, parce que le lien inter-générationnel est aussi celui qui donne de la solidité au tissage de la trame de la société.

Nous avons cette chance, en France, de pouvoir nous appuyer sur ce ciment du vivre ensemble que constitue la laïcité. Le triptyque Républicain que chaque école,sans exception, devrait porter à son fronton n’en constitue que l’illustration.

La laïcité est garante de la neutralité de l’état, de son école . Elle prône le respect des convictions de chaque individu dans la sphère privée, elle exclut tout dogmatisme, tout communautarisme. Elle est le fondement du pacte Républicain, elle constitue notre fierté et nous nous devons de la faire vivre tant dans la transmission des savoirs que dans nos attitudes quotidiennes face à nos élèves. Concourir à la construction du libre arbitre de chacun d’entre eux constitue le meilleur rempart contre l’ignorance et tous les totalitarismes. Plus que de s’enseigner, la laïcité se vit en actes.
En conclusion je vous livre ce propos philosophique que je fais mien et qui je l’espère nous éclairera tous « Éduquer, c’est donc recueillir du passé l’espoir de renouveler le monde ».
Soyons donc les moteurs de cet espoir.
Je vous remercie

Martine BESSON, IEN Saint-Julien-en-Genevois, Coordonnatrice du Groupe départemental arts et culture humaniste