Angèle NICOLLET (1895 - 1995)

Portrait réalisé par les élèves de CM2 de la classe de Mme AUBRY de l'école du Châtelard à Thonon-les-Bains

Ce portrait est un extrait d'un parcours numérique sur la Résistance à travers la Ville de Thonon-les-Bains disponible sur Baludik. Vous trouverez comment y accéder la fin de cette article.

Une femme dans la résistance

Au début de la guerre Angèle est une mère de famille de 5 enfants.

Elle vit non loin de la place de Crête de Thonon.

En septembre 1940, elle rencontre à la foire de Crête, un ami instituteur qui plonge sa main dans un sac de blé et qui lui dit ceci :

« Voyez ces grains, semez-les, chacun deviendra un épi. Ces épis ressemés couvriront alors un champ, et de champs en champs, ces premiers grains pourraient recouvrir la France ». C’est cette rencontre qui la fera entrer dans la résistance aux côtés de son mari.

Angèle Nicollet a résisté en :

  • faisant traverser la frontière suisse à des officiers (yougoslaves et polonais) mais également à 2 neveux du Général de Gaulle
  • hébergeant des Juifs et des résistants
  • Sa maison a été utilisée comme « boite aux lettres » pour transmettre les messages entre les résistants.

En 1943, elle se fait arrêter par la gestapo puis emprisonner au PAX à Annemasse où elle sera torturée.

Ensuite elle est déportée en Allemagne dans le camp de Ravensbrück. Son matricule est le 43152. Elle y restera prisonnière plusieurs mois dans des conditions inhumaines.

A la fin de la guerre, elle fait partie d’une marche de la mort et est libérée par des soldats russes. Elle rentre à Thonon le 5 juin 1945 changée, amaigrie et vieillie. Elle retrouve alors ses proches et reprend sa vie de famille

Le portrait raconté par les élèves de CM1/CM2 de l'école primaire du Morillon à Thonon les Bains :

La résistance... les femmes aussi…

Leur engagement a été peu valorisé à la libération.

L’histoire de cette période ne saurait pourtant s’inscrire sans elles.

Leur courage et leur sacrifice tout au long du conflit méritent d’être connus et salués.

Elles sont généralement agent de liaison. Leur rôle consiste à faire passer des messages et des renseignements entre les résistants mais aussi à transporter des armes et de l’argent.

Leur arme est le vélo !


Le Messager- 23/05/2021

Cela leur permet de faire les trajets sur des routes moins fréquentées et d’être donc moins inquiétées. Au cas où elles seraient quand même fouillées par les Allemands, les jeunes cyclistes cachent leurs messages dans les poignées du guidon !

Elles mènent aussi des missions à l’égal des hommes : elles sabotent les lignes de chemin de fer pour faire sauter des trains allemands ou aident à faire évader des prisonniers.

Les femmes qui entrent en résistance prennent les mêmes risques que leurs collègues masculins. Quand elles sont arrêtées par les Allemands, elles sont généralement tuées ou déportées.

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