Marius BOUVET
Portrait réalisé par les élèves de CM2 de la classe de Mme BONDAZ de l'école primaire de Margencel.
Ce portrait est un extrait d'un parcours numérique sur la Résistance à travers la Ville de Thonon-les-Bains disponible sur Baludik. Vous trouverez comment y accéder la fin de cette article.

Le portrait de Marius BOUVET raconté par les élèves de CM2 de l'école primaire de Margencel :
La LIBERTE ! C’est certainement notre bien le plus précieux.
Marius BOUVET a perdu la sienne le 9 février 1944 en voulant gagner et protéger notre Liberté.
Ce jour-là, il fut arrêté et privé de sa propre liberté.
Marius est né le 31 mai 1902 à Margencel. Il était le fils d’Amédée BOUVET et de Jeannette CHRETIEN.
Après son service militaire, Marius se marie avec Franceline Geneviève PLASSAT, originaire d’Anthy. Il reprend la boulangerie de son papa, à Jouvernex dans la commune de MARGENCEL, et aura trois enfants.
La boulangerie de Marius était aussi un café et une loge à pied. Cela veut dire que les gens de passage pouvaient y dormir.
En 1940, dans les appartements situés au-dessus de la boulangerie, Marius prend le risque de loger Rudolph et Maria WASCHER avec leurs enfants : une famille de résistants communistes allemands.
En 1943, Marius BOUVET participe au soutien des maquis pour accueillir les jeunes qui ne souhaitent pas s’engager dans le Service de Travail Obligatoire en Allemagne, le STO. La boulangerie de Marius devient un lieu d’accueil des responsables régionaux d’un mouvement de résistance du Chablais : les Francs Tireurs Partisans (les FTP). La boulangerie est également une boîte aux lettres pour le réseau de résistance GILBERT.
Avec ses amis, Franck BOUJARD et Alexandre NEPLAZ, Marius organise la réception des parachutages d’armes.
Le 1er octobre 1943, Marius BOUVET participe à l’attaque contre un convoi ferroviaire allemand à DURSILLY, commune de MARGENCEL.
Marius BOUVET organise également le passage en SUISSE de Paulette PECCOUD du réseau de Résistance BUCKMASTER et de son mari, Jean. Marius les a conduits à Yvoire chez le père du Maire de cette commune. La famille est passée en Suisse en traversant le lac sur une barque.
Début 1944, Marius est nommé chef-adjoint du 1er bataillon FTP (Francs Tireurs Partisans) aux côtés de Maurice FLANDIN.
C’est le 9 février 1944 que Marius est arrêté avec son mitron André GREPILLAT, alors qu’ils sont en route pour participer à l’attaque de la Grange ALLARD, un repère de miliciens à ALLINGES. Marius et André sont internés et torturés à la Grange ALLARD avant d’être transférés à l’intendance militaire à ANNECY où ils seront à nouveau durement torturés. Puis, le 24 février 1944, ils sont ramenés à THONON, à l’école hôtelière Savoie- Léman, le Poste de Commandement de la Milice. Les tortures continuent
Le 25 février 1944, la cour martiale milicienne, venue spécialementd’ANNECY, condamne à mort Marius BOUVET et André GREPILLAT.
Le 26 février 1944, à l’aube, Marius BOUVET, André GREPILLAT, et quatre de leurs camarades résistants seront fusillés au Savoie Léman, à THONON.
Une stèle a été érigée dans la cour de l’école hôtelière de Thonon. On peut y lire les noms des résistants fusillés le 26 février 1944 :
Marius BOUVET
André GREPILLAT
Ange ANGELI
Jean GENOUD
Jean TALLIEU
et René TROLLIET
Ce document est une transcription de l’acte de décès de Marius BOUVET.
Un grand merci à Mme Jacqueline BOUVET NEPLAZ, la fille de Marius BOUVET d’avoir partagé avec nous l’histoire de son papa