L’école maternelle …

Une école engagée pour le bien-être des élèves

D’après Agnès Florin, le bien-être est une dimension de la qualité de vie qui inclut la qualité de vie dans
la relation avec les pairs, dans la relation avec la famille et dans l’environnement d’un point de vue
cognitif et affectif.

Bien-être des enfants à l’école et résultats scolaires

La corrélation entre le bien-être à l’école et la réussite scolaire a été établie depuis plusieurs années par
la recherche. Des études ont montré le lien qui existe entre les expériences de vie à l’école et les résultats scolaires : les enfants qui ont des expériences de vie réussies, les élèves satisfaits de leur vie à
l’école, développent des stratégies d’adaptation et augmentent leurs ressources personnelles pour mieux réussir à l’école. En revanche, les enfants qui ont des expériences de vie négatives, qui sont
insatisfaits de leur vie à l’école ont plus de risques de décrocher scolairement. Plus les enfants sont
heureux à l’école, plus ils se sentent compétents et plus ils réussissent, plus leurs performances scolaires sont élevées.

Bien-être et textes réglementaires

Le programme : la maternelle a pour objectif d’affirmer et d’épanouir la personnalité de l’enfant. Les
enfants apprennent ensemble et apprennent à vivre ensemble.

Le parcours éducatif de santé (circulaire 2016-008 du 28 janvier 2016) et le vadémecum 2020, l’école
promotrice de santé.

Importance de relation enfant enseignant, Atsem, adultes de l’école

Des recherches ont montré l’importance de la relation de l’élève avec son enseignant et tous les adultes
de l’école. La qualité de la relation avec l’enfant est essentielle pour un développement harmonieux de
son cerveau : empathie, encouragement, soutien. Un enfant a besoin de sécurité affective, c’est un
méta-besoin. Il doit être réalisé par un adulte qui se soucie de l’enfant et lui propose une relation
affective de qualité. Apprendre, c’est difficile. Les enfants ont besoin du regard, de l’accompagnement
et de l’encouragement d’autrui pour être valoriser.

Comment ?

Développer les compétences psychosociales des enfants et des adultes dès la maternelle est primordial pour apprendre à mieux se connaître, être à l’aise avec ses émotions et avoir des relations constructives.

Pour les adultes, on insiste sur la posture. Une posture bienveillante et exigeante, c’est-à-dire une
attitude et une communication verbale (les mots), non-verbales (les gestes) et paraverbales
(l’intonation de la voix, le débit de la parole) qui est attentive, inspirante et qui valorise.
Serge Tisseron fait remarquer que l’on développera l’empathie chez les élèves en leur montrant avant
tout de l’empathie.
Les adultes sont des modèles puissants pour les enfants qui apprennent d’abord par imitation.

Pour les enfants de maternelle, avant 4 ans les échanges et l’ouverture aux autres sont réduits. A partir
de 4 ans, les interactions se développent et les premières amitiés se construisent.
L’apprentissage des compétences sociales et émotionnelles (empathie, coopération, écoute) est
progressif : ressentir et apprendre à identifier, puis comprendre son émotion pour enfin être capable
de s’exprimer à propos de celle-ci.
Être conscient et mettre des mots sur ses émotions, aide à comprendre celles des autres, à être
empathique. Cela est bénéfique à la fois pour l’enfant et pour l’adulte.

Document

Viser la pleine conscience
Apprendre à porter son attention de manière intentionnelle, à l’instant présent, sans jugement.
Les conditions favorables au bien-être à l’école, des enfants et des adultes.
Le directeur peut être amené à travailler avec la collectivité pour penser, trouver et mettre en œuvre
les conditions optimales d’accueil, à l’école et dans les classes.

  • considérer les dimensions sociales et organisationnelles de l’école : proposer un environnement
    cadré, respectueux, prévisible ;
  • faire de l’école un lieu de vie au-delà des activités d’enseignement ;

https://batiscolaire.education.gouv.fr/salles-de-classe-maternelle-240325

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Document

penser l’aménagement des espaces pour favoriser les interactions, la coopération, le libre choix, le mouvement, l’engagement dans les activités, l’exploration, la manipulation, le jeu ;

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  • prendre en compte les différences interindividuelles d’intérêts, de culture. Penser l’accueil des enfants et de leur famille au quotidien ;
  • organiser dans la journée des rituels qui induisent l’apprentissage des compétences socio émotionnelles : comptines ou chansons pour bien commencer la journée, pour bien la terminer, pour se féliciter ou s’encourager; rituels de retour au calme ou d’écoute active; météo de ses émotions, exercices de respiration...
  • proposer des activités artistiques et culturelles,des activités motrices de 30à 45minutes d’activité effective par jour ;
  • accompagner les élèves par des rétroactions positives, sur la tâche pendant l’apprentissage, et sur la personne avant et après la tâche. Les messages de tous les adultes comptent ; la rétroaction est plus efficace quand elle est en proximité immédiate de l’activité et quand elle valorise l’effort, le comportement, le progrès, la réussite et s’établit dans un langage inductif («c’est bien,qu’en penses-tu?)
  • s’interdire tout jugement et parole qui rabaissent l’enfant, le punit et ne répond pas à ses besoins fondamentaux ;
  • évaluer les productions, pas les enfants. Mesurer les progrès plutôt que les manques, considérer l’erreur comme faisant partie de l’apprentissage qui renseigne sur les stratégies utilisées par les élèves, sur la manière de les accompagner.